Rivages oubliés

Rivages oubliés

Nous sommes devenus des noms innombrables
Immigrants ensemble
Les vêtements de la parole sont à présent secs
Et pour les sanglots
Le voyage Accroche des pinces à linge
Là-haut
Sur les cordes du vent.

Gebran Saad

Rivages oubliés, traduit de l’arabe (Syrie) par Antoine Jockey, Éditions LansKine, 2019.

Une réflexion sur « Rivages oubliés »

  1. Mes Ricochets

    « Les vêtements de la parole sont à présent secs »

    Mais invisibles trop invisibles
    Restent les ombres dans les flots
    Soulevant les êtres errants
    À leurs corps
    Défendants …

    Sordides trop sordides
    Même les derniers soupirs sont devenus exilés définitifs
    Inaudibles …

    Personne ne veut voir ni entendre
    Ou si peu nombreux
    Sont nos yeux & nos oreilles

    Mais nos cœurs ?
    Qu’en pensent-ils ?

    L’Atlantique était ce cimetière des esclaves
    Les autres océans -mers sont devenus les cimetières
    des « noms innombrables »
    Et les monts , déserts et autres chemins innombrables ?
    Ils sont devenus ces panthéons
    Innommables …

    Véronique C C

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