Hommage à Jacques Abeille

 

L’Association Jacques Abeille et le collectif bordelais Et la beauté qui vient…  organisent dans le cadre du Marché de la Poésie un hommage à l’écrivain, poète et peintre Jacques Abeille (disparu le 23 janvier 2022) lequel est demeuré fidèle aux engagements de sa jeunesse : une écriture exigeante, le surréalisme, la liberté d’expression et de création, la puissance émancipatrice d’Éros.Cette manifestation se déroulera juste après la parution (le 14 mars prochain) aux éditions La Musardine d’un volume réunissant la fiction Un passé lumineux qu’Abeille était sur le point d’achever quand il nous a quittés et un essai critique Pour une lecture amoureuse (ayant notamment trait au rapport de son écriture à l’érotisme et au rêve).

Après une courte présentation de l’œuvre de Jacques Abeille par Jean-Michel Devésa, se tiendra une table ronde, animée par Hélène Perlant, avec notamment Frédéric Martin (éditions Le Tripode). La comédienne Suzanne Robert lira des textes poétiques de Jacques Abeille tirés de différents recueils. La soirée sera ponctuée par des interventions d’élèves des classes prépas du Lycée Camille Jullian. Elle se terminera par la diffusion de la voix de Jacques Abeille.

Jacques Abeille

Jacques Abeille

Poète, romancier, nouvelliste, peintre autodidacte, Jacques Abeille est né en 1942 à Lyon et décédé en 2022 à Libourne. Orphelin très tôt, il est recueilli par un oncle haut fonctionnaire qu’il suit dans tous ses déplacements. En 1959, il débarque à Bordeaux, et étudie la psychologie, la philosophie et la littérature, puis les arts plastiques, discipline pour laquelle il obtient l’agrégation.
Membre du groupe surréaliste bordelais Parapluycha, ayant fréquenté Pierre Molinier, il est l’un des derniers représentants du surréalisme en France.
« Ce qui m’intéresse dans l’écriture, — expliquait-il — c’est la captation d’une pensée qui ne s’est pas encore élucidée et qui se donne, à moi pour commencer, encore énigmatique – une pensée qui, se manifestant en images, serait beaucoup plus lointaine et archaïque que la parole et en précèderait l’émerveillement. Je me livre donc à l’affabulation dans l’espoir d’atteindre au mythe […] je n’attends que la sensation d’accueillir quelque chose de beaucoup plus ample, plus profond, plus intelligent que ce que peut produire le simple particulier que je suis. Pour tout dire, il s’agit toujours de faire l’expérience d’un état d’aliénation. »
Son œuvre la plus connue, la série romanesque du Cycle des contrées qui se déroule dans des pays imaginaires.
Sous le nom de Bartelby ou de Léo Barthe, il écrit aussi des romans érotiques.
Marié, père de trois enfants, il vivait à Libourne après avoir achevé sa carrière dans un lycée bordelais.