Abordo
Actes Sud – Sindbad
Anacharsis
Cheyne
Circé
Corti
Desmos
Éditions de l’Estuaire
Éric Pesty
Finitude
Jacques Brémond
L’Attente
La Cheminante
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La Délirante
Le Cadran ligné
Le Castor astral
Le Miel des Anges
Le Temps des Cerises
Nous
Les Vanneaux
Le Pauvre Songe
Mémoire d’encrier
Pierre Mainard
P.O.L.
Verdier
William Blake and Co[/column-half-2]
Créées en 1978, dans un village de la vallée des Baux, par Hubert Nyssen et sa femme, Christine Le Bœuf, bientôt rejoints par les autres fondateurs, Françoise Nyssen, Bertrand Py, Jean-Paul Capitani, les éditions Actes Sud développent une politique éditoriale généraliste.Très vite, elles se sont distinguées non seulement par leur implantation en région, leur identité graphique (format des livres, choix du papier, couvertures illustrées…), mais aussi par une ouverture de leur catalogue aux littératures étrangères.Installées depuis 1983, au lieu dit Le Méjan, à Arles, les éditions Actes Sud poursuivent leur développement dans une volonté d’indépendance et un esprit de découverte et de partage, entretenant sans cesse la dynamique de la chaîne dite de conviction, qui va de l’auteur au lecteur en passant par les principaux prescripteurs, libraires, bibliothécaires, médias, partenaires culturels. Si son catalogue, depuis l’origine, réserve une place essentielle à la littérature, elle accueille aussi des auteurs venus des divers champs de la connaissance ou des multiples disciplines artistiques. Gouvernées par deux mots-clés, plaisir et nécessité, les éditions Actes Sud ont à cœur de soutenir et d’encourager la créativité de tous ceux qui participent à leur aventure éditoriale et de favoriser l’émergence et la reconnaissance de leur talent.
Sindbad
A Pierre Bernard et aux éditions Sindbad, qu’il a fondées en 1972, revient d’abord le grand mérite d’avoir lancé en France le mouvement de traduction de la littérature arabe contemporaine et d’avoir offert au grand public quelques chefs-d’oeuvre représentatifs de l’immense patrimoine arabe, mais également persan. Car il fallait, déjà, combattre les idées reçues sur l’islam en montrant, textes à l’appui, la grandeur et l’extrême diversité de la civilisation qu’il a engendrée.
Depuis 1995, les éditions Actes Sud se sont employées à prolonger le travail de Pierre Bernard, non seulement en enrichissant les collections qu’il avait lui-même conçues et développées, mais aussi en en créant de nouvelles qui couvrent d’autres aires culturelles de l’islam, s’intéressent à des domaines encore peu fréquentés ou abordent les mêmes questions fondamentales sous un angle original.
Les événements qui se sont succédé ces dernières années, plaçant presque toujours le monde arabe et l’islam à l’avant-scène de la politique internationale, de même que les débats de société en France à propos de l’immigration ou du statut de l’islam dans la République, assignent à Sindbad des tâches inédites : mettre en évidence ce qui a été appelé “la nouvelle conscience islamique”, ouverte à la laïcité et à la modernité ; traduire la jeune littérature arabe, notamment féminine, qui revendique haut et fort toutes les libertés individuelles et collectives ; découvrir, partout dans le monde, des recherches qui renouvellent notre approche de l’islam et de sa civilisation.
C’est dire qu’au moment où l’on parle de guerre entre cultures, de croisades et de contre-croisades, les éditions Sindbad se proposent toujours de résister à l’air du temps.
Création en 1972 à Paris.
Fondateur : Pierre Bernard.
Direction
Farouk Mardam-Bey, invité du vingtième Marché de la Poésie de Bordeaux
Depuis 1980, Cheyne publie de la littérature contemporaine avec le double souci de faire connaître de nouveaux écrivains et poètes, et d’accompagner l’œuvre de ceux qu’il a découverts. Vitalité et fidélité qu’a révélées, au fil des ans, la création de six collections, toutes témoins de l’exigence de la maison et de son ouverture aux préoccupations de notre temps.Dans le panorama de l’édition française, Cheyne fait entendre, à travers des œuvres maintenant reconnues, une tonalité poétique singulière, où l’expression d’une expérience intérieure rejoint volontiers le questionnement des formes.
Une diffusion indépendante auprès de libraires fidèles, une logistique de distribution efficace, un partenariat régulier avec les bibliothèques et de nombreuses lectures publiques, montrent la volonté de Cheyne d’aller sans cesse, et librement, à la rencontre des lecteurs.
Elsa Pallot et Benoît Reiss
Les éditions Finitude ont été fondées en 2002 au Bouscat par des libraires girondins, Emmanuelle et Thierry Boizet. Spécialisés dans les livres anciens qu’ils vendaient depuis 1994 dans le quartier Saint-Pierre à Bordeaux, ils avaient la volonté de rééditer des écrivains parfois tombés dans un certain oubli. Ils démarrent leur fonds avec des œuvres d’écrivains tels Georges Perros, Eugène Dabit, Raymond Guérin, Jean-Pierre Enard ou encore Jean Forton… C’est la veuve de ce dernier qui en apportant Pour passer le temps, un manuscrit inédit à Thierry Boizet déclencha en 2002 la fondation de la maison d’édition.
En littérature étrangère, ils publient en quinze volumes l’intégralité des 7 000 pages du Journal d’Henry David Thoreau, des textes de Benjamin Franklin, ou la correspondance d’une des figures de la « Beat Generation », Neal Cassady.
Finitude publie également de jeunes auteurs. C’est ainsi que la maison d’éditions fit découvrir Oscar Coop-Phane – qui avec son roman Zénith-Hôtel obtient le prix de Flore en 2012 –, Pierre Cendors – lauréat du prix Alain-Fournier 2011 pour Engeland –, Emmanuelle Pol, Claire Wolniewicz ou Olivier Bourdeaut, dont le premier ouvrage En attendant Bojangles devient – avec plus de 50 000 exemplaires vendus en deux mois et des traductions dans dix pays – un succès d’édition inattendu début 2016. Quelques semaines plus tard, il est lauréat 2016 du Roman des étudiants France Culture-Télérama, du Grand prix RTL-Lire et du prix Roman France Télévisions.
Depuis 2010, Finitude publie une revue intitulée Capharnaüm. En 2012, le catalogue des éditions contient plus de cent titres tous publiés dans sur un papier de luxe « centaure ivoire.»
Les éditions Le Castor Astral ont été créées à Bordeaux en 1975 par deux étudiants en “Carrières du Livre”, Jean-Yves Reuzeau et Marc Torralba.
Aujourd’hui, cette aventure éditoriale est menée par plusieurs équipes autour de Marc Torralba à Bordeaux, Jean-Yves Reuzeau à Paris et Francis Dannemark à Bruxelles. François Tétreau est le correspondant à Montréal.
Le catalogue est principalement axé sur la littérature française, la littérature étrangère (notamment la littérature flamande) et sur la musique. Il se distingue à la fois par une grande exigence de contenu et un soin tout particulier apporté à l’objet livre. Tout est maîtrisé en interne, dans un esprit artisanal, du manuscrit aux fichiers remis aux imprimeurs.
La maison d’édition attache autant d’importance à la réhabilitation d’auteurs majeurs (Emmanuel Bove, René Guy Cadou, Louis Parrot, etc.) qu’à la publication de textes méconnus d’auteurs classiques (collection « Les Inattendus »), ainsi qu’à la découverte et la défense d’auteurs contemporains (Claude Bourgeyx, Yves Buin, Jean-Louis Crimon, Francis Dannemark, Patrice Delbourg, Xavier Deutsch, Eva Kavian, Philippe Lacoche, Hervé Le Tellier, Bernard Morlino, Marie-Ève Sténuit, Régine Vandamme, etc.).
Loin des préoccupations des « grandes » maisons d’édition inféodées à la rentabilité forcenée, Le Castor Astral publie avec passion et plaisir, cherchant à instaurer des liens privilégiés avec ses auteurs et ses lecteurs.
Fondées à Montréal en mars 2003 par Rodney Saint-Éloi, les éditions Mémoire d’encrier se sont fixé pour mandat de réunir des auteurs de diverses origines autour d’une seule et même exigence : l’authenticité des voix.
Mémoire d’encrier est ce lieu-carrefour où se tissent rencontres, dialogues et échanges pour que les voix soient visibles et vivantes.
Mémoire d’encrier publie de la fiction : roman, récit, nouvelle ; aussi de la poésie, des essais, des chroniques. Un catalogue diversifié aménage des passerelles entre cultures et imaginaires du monde.
Mémoire d’encrier publie des auteurs québécois, amérindiens, antillais, arabes, africains… représentant ainsi une large plate-forme où se confrontent les imaginaires dans l’apprentissage et le respect de la différence et de la diversité culturelle.
Mémoire d’encrier propose de penser l’autre autrement, l’autre au pluriel, en ouvrant de multiples fenêtres sur le monde, ceci de manière décomplexée. Dans nos sociétés actuelles, rien ne manque plus que la compréhension. C’est dans cet esprit que Mémoire d’encrier a fondé en 2016, pour pouvoir sensibiliser, diffuser et promouvoir une pensée de la diversité, l’organisme à but non lucratif Espace de la Diversité (EDLD). Un espace de diffusion pour les littératures de la diversité, pour les valeurs du vivre-ensemble et pour confronter l’histoire, le racisme et les inégalités.
À travers le catalogue de Mémoire d’encrier et les initiatives (ateliers, conférences, rendez-vous littéraires…) de L’Espace de la Diversité, un pont entre générations, visions et vécus du monde est en œuvre. Le souhait est de rompre avec la rectitude éditoriale et la monoculture, qui dévident les êtres. Pour rassembler les continents et les humains, nous avons besoin de repousser la peur, la solitude et le repli afin d’imaginer et d’oser inventer un monde neuf.
Mémoire d’encrier est cette manière de revisiter notre être le plus profond et de nous concilier avec nos parts manquantes, en regardant et en acceptant l’autre dans sa combien riche et complexe différence.
Paul Otchakovsky-Laurens a d’abord travaillé aux éditions Flammarion, où Henri Flammarion lui confie en 1973 la collection « Textes », avant de créer sa collection POL chez Hachette livre, en 1977. Il crée finalement sa propre maison d’édition, les éditions P.O.L en 1983, en publiant deux livres : Le Livre des ciels de Leslie Kaplan et L’Invention du corps de Saint Marc de Richard Millet.
En 1984, Marguerite Duras devient directrice d’une collection nommée « Outside » dans laquelle elle publie de nouveaux auteurs, notamment Catherine de Richaud, Nicole Couderc et Jean Pierre Ceton (Rapt d’amour, mars 1986). L’essor de la maison d’édition dans les années 1990 est dû principalement au succès de deux romans, Truismes de Marie Darrieussecq et La Maladie de Sachs de Martin Winckler.
En 2003, Antoine Gallimard qui depuis 1994 était actionnaire du capital pour un tiers, devient majoritaire en portant sa participation à 88 % : « Je l’ai fait par amitié et par respect. POL est un artisan rigoureux, intransigeant, indépendant. La littérature a besoin d’hommes tels que lui. » L’acquisition de capital se fait à l’amiable, le fondateur conservant son siège de PDG et le pouvoir de décision.
Depuis 2010, Abordo se consacre principalement à la promotion des écritures actuelles et à la diffusion de la poésie contemporaine. La ligne éditoriale, ouverte sur le monde, défend et affirme la singularité de l’acte poétique et de l’écrit comme lieu privilégié de réflexion et d’expression esthétique.
« Ne chantons pas la rose, faisons-la fleurir ! »
Les éditions de l’Estuaire sont une maison d’éditions associative loi 1901 créée dans le médoc en avril 2018. Nous avons pour but de mettre en exergue les auteurs du médoc, et les jeunes talents comme Marion Boulicot afin de les faire connaître hors des frontière d’une région méconnue et parfois oubliée au profit de ses châteaux. Cette région a la particularité d’être entre fleuve et océan, ce qui est un atout pour la tranquillité et le bien être de ses habitants…
Installé entre Nîmes et Avignon, Jacques Brémond est éditeur depuis 1975. Il avait auparavant travaillé avec l’éditeur Robert Morel et lancé, dès 1969, la revue Voiex. Il publie principalement de la poésie mais son catalogue contient aussi du théâtre et de la peinture. Il édite des poètes contemporains avec deux règles auxquelles il n’a presque jamais dérogé : ne pas éditer de poètes disparus et ne pas faire de rééditions. Il travaille de manière artisanale, en typographie, sur de beaux papiers, avec, pour chaque ouvrage, une maquette et une couverture originale. Il fait souvent intervenir dans ses livres des peintres et plasticiens.
Editions Verdier à Lagrasse (Aude)
« Si on ne pouvait pas changer le monde, on pouvait au moins changer les consciences » : cette volonté politique – rappelée dans la préface au catalogue général »Verdier – 30 ans d’édition 1979-2009″ – a inspiré le projet collectif et tout le travail ultérieur de ses fondateurs – Gérard Bobillier, Colette Olive, Michèle Planel – et du groupe venu de la Gauche Prolétarienne qui partageaient le même besoin de retour au texte, le même amour du texte.
Le premier catalogue traçait déjà les grandes lignes de ce qu’allaient être les éditions Verdier : classiques de la pensée juive, littérature, philosophie.
Depuis, avec une ardente curiosité et une inventivité foisonnante, Verdier n’a cessé de développer, approfondir, diversifier le champ de ses publications selon « l’idée simple et forte que le livre doit aider à comprendre le monde et ce que nous y faisons« .
Désormais au catalogue : Littérature française/Littérature étrangère/Philosophie/Textes hébraïques/Islam spirituel/Histoire/Critique, Linguistique/Art Architecture, Cinéma…
Verdier explore et fait découvrir des textes majeurs – classiques ou de l’extrême contemporain – reconnus ou rares et inédits – livrant des traductions d’œuvres étrangères qui font date et ont été couronnées de prix prestigieux.
En littérature française, Pierre Bergounioux, Jean-Paul Michel, ou encore Christian Chauvin, invités du Marché de la Poésie, sont parmi ces auteurs de Verdier qui portent haut l’exigence de l’écriture comme une quête de sens, de vérité et de beauté.
Il faut prendre dates avec Verdier, car « ce qui importe, c’est qu’avec le monde on fasse des pays et des langues, avec le chaos du sens (…). Que les choses de l’été, l’amour, la foi, L’ARDEUR, gèlent pour finir dans l’hiver impeccable des livres. Et que pourtant dans cette glace un peu de vie reste prise, fraîche, garante de notre existence et de notre liberté« . (P. Michon, postface au catalogue Verdier2009)
Verdier au Marché de la Poésie, le samedi 3 mars, avec Yvan Mignot, traducteur des Œuvres de Khlebnikov et avec Mathieu Riboulet qui donnera des lectures croisées avec Marie-Hélène Lafon.
Le cadran Ligné
Fondées en 2009, les éditions Le Cadran ligné ont commencé avec la publication de « livres d’un seul poème » – un simple feuillet vergé plié en quatre et pris dans une couverture à rabats – une collection de plaquettes qui sera close en février 2015 après que 75 titres de 75 auteurs différents ont paru.
En 2013, le hasard d’une rencontre avec le peintre Jean-Pierre Bréchet amène la réalisation d’un premier livre, Trait fragile, de Pierre Bergounioux. En 2014, un deuxième livre voit le jour, Nuages, de Boris Wolowiec, un auteur qui n’avait jamais publié, pas même en revue. Puis ce sera, en 2015, des livres de Christian Ducos et d’Alain Roussel. En 2016 est publié Méca d’Ana Tot ainsi qu’un livre Esthétique du machinisme agricole de Pierre Bergounioux et Pierre Michon. En 2017 sortent un nouveau Wolowiec, Gestes, et un recueil inédit du poète belge François Jacqmin, Traité de la poussière. D’une diffusion d’abord confidentielle, les éditions Le Cadran ligné se développent lentement, lentement délibérément.
Pas de ligne éditoriale revendiquée sinon les goûts et préoccupations poétiques forcément subjectifs de son principal animateur, Laurent Albarracin.
Pierre Mainard
Éditeur de poésie et de littérature française
Fondées en 1999, par Stéphane Mirambeau, à Nérac en Aquitaine, les éditions Pierre Mainard publient une demi douzaine de livres par an.
« Chez Pierre Mainard, la littérature décide. C’est même la force de cet éditeur qui peut assumer chacun des soixante-dix ouvrages de son catalogue et continue de les porter longtemps après leur sortie. Nostalgie de Wou- Ling de Joël Cornuault, Le Papillon et la poutre de Baldomero Fernandez Moreno, Un trou dans le monde de Lucien Suel qui vient de dépasser le millier d’exemplaires, sont lentement devenus des « classiques ». En refusant la précipitation et le remplissage, Stéphane Mirambeau s’accorde le luxe minimum d’être un éditeur faisant des choix. Certes, on devine près de lui une communauté d’auteurs (Christophe Massé, Anne-Marie Beeckman, Joël Cornuault, libres de langue et parlant à l’oreille des lecteurs). » (extrait d’un article de Sébastien Gazeau, Ecla Aquitaine, 2009)
Depuis 1992, c’est à la littérature créative contemporaine que s’intéressent les éditions de l’Attente. À la limite de la poésie, aux approches philosophiques, aux écrits d’artistes, aux essais, aux traductions et à tout ce qui anime, questionne et aventure une langue vivante innovante qui puise son inscription dans le réel ou l’imaginaire, au-delà du formel.
« Notre maison d’édition tente de déverrouiller les a priori d’hermétisme dont peut souffrir une certaine littérature actuelle et ouvre des champs aux lecteurs de tous les âges, désireux d’en découvrir un pan ou plus.
La légèreté de la structure associative permet un processus éditorial assez réactif, des prix modérés et un fonds toujours disponible. Les éditions de l’Attente s’attachent à produire des mises en forme à l’esthétique soignée, offrant aux lecteurs un accès privilégié au travail des auteurs.
Plongez-vous dans le détail du catalogue pour mesurer le lieu d’une expérience dynamique. Dans ce laboratoire de la langue, vous trouverez certainement de curieux objets littéraires qui n’attendent que votre œil attentif pour prendre tout leur sens.
Depuis 2012, le design graphique des couvertures des livres est assuré par Jean-Marie Girard.
Nous remercions infiniment tous nos partenaires privés et publics, nos fidèles souscripteurs, nos chères lectrices et nos chers lecteurs de soutenir au quotidien la ligne éditoriale et la vie de notre petite entreprise. »
Franck Pruja et Françoise Valéry
« Le choix du nom de William Blake and Co. Édit. fait explicitement référence au poète et graveur anglais William Blake (1757-1827). Et cela, parce que ce « singulier » de l’art, a, pendant sa vie entière, produit lui-même, matériellement, tous ses livres. Retrouvant en Occident la relation originelle de l’acte d’écrire et de l’acte de publier, il illustrait ses poèmes, les gravait, les imprimait et les diffusait un à un. Il rassembla ainsi en une seule personne, inséparablement, les figures du poète, du graveur, de l’imprimeur, de l’éditeur et du libraire. C’est sous le signe du désir continué de cette unité de pensée, de poésie, d’existence et d’action que Jean-Paul Michel créa les éditions William Blake and Co. à Bordeaux, en 1976.
La constance apportée depuis lors à la mise en œuvre de ce projet a nourri un catalogue d’œuvres de création comme d’œuvres de référence dont la diversité ne compromet jamais la visée profonde : ne publier rien que de subjectivement nécessaire, écrit dans une forme rigoureuse, et qui n’ait été tourné avec énergie vers la plus grande vérité et la plus grande beauté possibles. Plusieurs des plus grands auteurs contemporains ont tenu à publier à l’enseigne William Blake and Co., où leurs œuvres voisinent avec des classiques introuvables, des traductions et la littérature en train de se faire : un catalogue aimé des libraires, des bibliothécaires et des lecteurs. »
Un être-au-monde de l’ici et de l’ailleurs
La Cheminante déploie l’universalité de nos belles différences à travers une littérature plurielle, un regard particulier sur la culture et la randonnée, et sur la pêche sportive. L’unité des trois domaines réside dans l’appartenance de La Cheminante à un pays à forte valeur culturelle et naturelle, le Pays basque, qui donne la force et le désir de s’ouvrir au monde.
« Éclairer le quotidien et rêver l’ailleurs » constitue le crédo de Sylvie Darreau, présidente de Métaphore Diffusion, alias La Cheminante. Au sein de son entreprise, La Cheminante lui permet d’exprimer ses passions pour la douceur et l’authenticité d’un ici et la force d’un ailleurs issu ou situé dans une géographie au-delà les mers qui entourent l’hexagone français. Un ici et un ailleurs où des valeurs humaines profondes ont encore du sens.
La Cheminante espère dans son projet véhiculer c(s)es idées et poser une petite pierre sur l’édifice des valeurs humaines, celles qui donnent voie et voix à un être-ensemble de nos belles singularités. Comme ces dernières n’ont pas de frontière, le parcours tissé entre les mots, les sons et les images propose au fil du temps de vous faire voyager dans le monde entier, de l’Afrique subsaharienne, à la Caraïbe, en passant par Harlem, en revenant à Ciboure, à Paris, à Lille, à Marseille, à Beyrouth, à Morges, à Genève, à Saint-Denis de La Réunion, à Casablanca, à Alger, à Saint-Malo, à Perpignan, à Douala, à Istanbul, à Njamena, à Lomé, à Dakar, à Talence, à Los Angeles et pourquoi pas aussi venir slamer sur la lune avec La Cheminante, « pour de vrai » comme dise les enfants, et cette fois du côté du slam, au cœur de sa nouvelle collection « Harlem Renaissance » ! L’essentiel étant de partager de grands textes, qui invitent à la découverte des autres et de soi.
Les Vanneaux
Créées en 2005, les editions des Vanneaux, défendent la poésie contemporaine et le roman ayant des affinités avec la poésie, soit que les auteurs soient aussi poètes, soit que leur écriture soient assimilés à une prose poétique. Des essais sur la poésie, des journaux et une revue, ont pour objectif de cerner le choix éditoriaux de la directrice Cécile Odartchenko, elle-même auteure de quelques romans et essais sur la poésie.Une collection, « Présence de la poésie » dans le droit fil de la collection, Poètes d’aujourd’hui de Seghers, est reconnue avoir pris le relais de cette collection mythique. Elle rend accessible par des présentations ferventes des anthologies de poètes contemporains de premier plan. Une collection nomade, illustrée par David Hébert, invite à la promenade dans des lieux choisis par les poètes « voyageurs »…Les poètes picards majeurs, Pierre Garnier et Ivar Ch’Vavar sont les piliers de la maison d’édition, mais celle-ci est ouverte au territoire national et international, par une collection de poésie bilingue et des efforts de traduction de prestige ( Hymnes de Holderlin)…
Le miel des anges,
Maison d’édition fondée en octobre 2013 sous la forme d’une association loi de 1901, travaille à faire connaître les auteurs grecs d’aujourd’hui au public francophone. Il se propose de publier ce qui effraie la plupart des autres éditeurs : de la poésie bien sûr, des nouvelles et du théâtre.
Une anthologie des Poètes grecs du 21e siècle en six volumes propose soixante poètes à raison de dix par an ; sont également présentés, parallèlement, plusieurs grands noms de la poésie grecque récente, le plus souvent méconnus hors de leur pays. La chanson n’est pas oubliée, avec La Grèce de l’ombre, anthologie de chansons rebètika.
Côté prose, la collection Nouvelles fraîches accueille des jeunes auteurs, à raison de quatre par volume. Nous publions par ailleurs des nouvellistes plus connus.
Côté théâtre nous accueillons les pièces des meilleurs auteurs grecs d’aujourd’hui.
En 1996, l’équipe de Desmos a renoué avec l’ancienne tradition des librairies-maisons d’édition, en publiant un guide de la littérature néo-hellénique qui faisait cruellement défaut aux libraires, bibliothécaires, étudiants ou simples lecteurs curieux de la production grecque. Par la suite, son catalogue s’est étoffé d’œuvres littéraires variées, la plupart en édition bilingue, puisées dans la création contemporaine. Plus récemment, elle a pris le chemin inverse, pour éditer en Grèce et en grec, des œuvres découvertes en France.
Pour sa participation au rayonnement de la littérature grecque, Yannis Mavroeidakos a reçu la médaille d’argent de la Fédération Panhellénique des Editeurs et Libraires en 2001.
Les traductions de poésie parues dans la collection Cahiers grecs ont reçu le Prix Nelly-Sachs 1996 et le Prix de l’Association des traducteurs littéraires de Grèce 1999.
Editions Eric Pesty
Cet éditeur de poésie occupe un espace qui « se veut volontiers marginal » : il publie deux ou trois titres par an et s’intéresse aux marges de l’écriture poétique (essais, entretiens, carnets, journaux d’écrivains…)
L’objet-livre est en outre une préoccupation essentielle d’Eric Pesty : « un livre est un espace mental spécifique qu’il faut inventer à chaque publication ».
Nous
Les éditions NOUS, dirigée par Benoit Casas, sont nées en 1999. Elles affirment une ligne éditoriale exigeante, avec la volonté de faire découvrir des textes majeurs français et étrangers, d’hier et d’aujourd’hui, d’auteurs classiques et de la jeune génération « Le mot de l’éditeur » consiste en une suite de nom allant de Theodor W. Adorno à Alenka Zupančič : comme « amorce d’élaboration d’un nous contemporain extrême disparate. Pour se soumettre, sujet-éditeur, à la question de Mallarmé : “véritablement, aujourd’hui, qu’y a-t-il ?” »
NOUS présente un catalogue de philosophie, politique, poésie, voyage, photo dans différentes collections, « NOW », « hors », « disparate », « Antiphilosophique Collection », « VIA », « captures », « NOBIS », et édite la revue « GRUMEAUX ».
En hommage à la figure mythique d’Anacharsis, barbare éclairé frotté de philosophie et mis à mort par les siens parce qu’il était soupçonné de vouloir pervertir leurs mœurs ; en hommage à tous ceux qui, au fil des siècles, voulant changer d’œil pour observer leurs prochains, l’adoptèrent pour pseudonyme, les Editions Anacharsis se sont donné pour vocation de publier des ouvrages qui rendent compte des rencontres entre cultures.
Il peut s’agir de textes écrits au fil du temps – parfois injustement confinés dans des rôles de « documents » – de récits de voyages, authentiques ou étranges, de témoignages, mais aussi d’essais dont le dénominateur commun est de mettre le lecteur en présence d’un questionnement sur l’altérité.
Se réclamant volontiers de la notion d’exotisme, nos publications invitent à la découverte d’un extérieur aussi bien situé dans le temps que dans l’espace, tout en laissant sa place au plaisir pur de la lecture.
La Délirante est une maison d’édition tout entière vouée à la poésie, fondée et dirigée à Paris par le poète Fouad El-Etr.
Elle s’est d’abord fait connaître par une revue, parue de 1967 à 2000, et, depuis 1973, par une collection de textes rares, des poèmes et des proses, écrits ou traduits par des poètes, sur la poésie et sur l’art, ainsi que par des livres de grande bibliophilie, illustrés par les maîtres du dessin contemporain….
Renouant avec une tradition séculaire, il unit aux poètes des peintres, qui discrètement les suivent dans leurs méditations : Bacon, Balthus, Barthélémy, Botero, Janssen, Mason, Olivier, Pelayo, Rouan, Seguí, Szafran, Topor ou Vallorz. En 1982, le Musée National d’Art Moderne a consacré à La Délirante, au Centre Georges Pompidou, une exposition qui a connu un grand succès ; et de même, en 2000, la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
Mais ce qui distingue surtout La Délirante, c’est quelle repose sur un poète qui en assume seul, dans une totale indépendance – et fort dès ses débuts de l’amitié de Schehadé et de Saint-John Perse, de Cioran et de Gracq, de Jünger et de Paz – tous les choix poétiques, plastiques, typographiques, ce qui confère à son entreprise une unité qui ne cesse de s’affirmer depuis plus de quarante ans. Composés en plomb, ces livres sont imprimés dans la tradition typographique, sur des papiers chiffon, et sont tous illustrés de dessins spécialement réalisés pour La Délirante…
Edwige Dulac
Créées en 1989, les éditions Circé publient de la littérature en traduction, des sciences humaines, de la poésie traduite, du théâtre et des essais sur le théâtre et le cinéma.
Nous ne souhaitons pas recevoir de manuscrits par e-mail. Les manuscrits non sollicités sont retournés aux frais de l’expéditeur comme il est d’usage dans la profession. Nous invitons toute personne désireuse de nous soumettre un projet à visiter notre site au préalable.
Directeurs: Nathale Masson et Claude Lutz
Directeur de collection : Joseph Danan – Marie Laureillard –Benjamin Thomas.
Les éditions José Corti ont été fondées en 1938 par José Corti, de son état civil José Corticchiato (1895-1984).
La maison d’édition José Corti s’engage, sous l’Occupation, dans la publication de textes clandestins. Elle publie de nombreux textes poétiques après la guerre, ainsi que des travaux universitaires parmi les plus novateurs et des rééditions d’auteurs peu connus voire oubliés, notamment du domaine anglais, comme Ann Radcliffe, William Thoams Beckford ou encore Horace Walpole.
L’auteur le plus connu publié par José Corti, Julien Gracq (Le Rivage des Syrtes), reflète assez bien l’esprit qui règne dans cette maison d’édition : efforts pour la recherche littéraire plus que pour les gros profits et engagement dans des voies plus ou moins risquées.
Inscrite au-dessus et au-dessous d’une rose des vents – rappel d’une filiation de navigateurs – (frappée en son centre des initiales J.C.), la devise des éditions José-Corti, « Rien de commun », renvoie à l’époque de la naissance de la maison où les tirages étaient confidentiels et à l’engagement de la maison. Elle a une deuxième signification : José Corti aurait voulu, sous l’Occupation, montrer de manière implicite que sa maison d’édition n’avait « rien de commun » avec les occupants allemands.
Après la mort de son fondateur en 1984,la maison d’édition José-Corti poursuit son activité sous la direction de Bertrand Fillaudeau, entré en 1980 comme assistant de José Corti, et rejoint, depuis 1996, par Fabienne Raphoz.
Tout en conservant l’esprit initial, Bertrand Fillaudeau ouvre le catalogue à de nouveaux auteurs (Éric Faye, Ghérasim Luca, Michel Fardoulis-Lagrange, Georges Picard) et crée deux nouvelles collections, « Ibériques » et « En lisant en écrivant », du nom de l’essai de Julien Gracq (1980). Cette collection regroupe des essais d’écrivains sur la relation qu’ils entretiennent avec l’écriture et la lecture. Fabienne Raphoz crée trois collections « la collection Merveilleux », la « Série américaine » et « Biophilia ». Elle accueille de nouveaux auteurs français contemporains (notamment Caroline Sagot-Duvauroux, Tatiana Arfel et Marc Graciano).
Créées en 2010 par Christian Ducos, avec comme projet de travailler à la promotion d’une littérature de recherche dans le cadre d’une structure non industrielle, les éditions Le Pauvre Songe, publient de brefs recueils de poésie et de prose, pour la plupart cousus à la main.
LE TEMPS DES CeRISES a été créé en 1993, à l’initiative de 33 écrivains qui voulaient ouvrir un espace d’expression, hors des sentiers battus de la pensée dominante. En choisissant comme nom le titre de la chanson de Jean-Baptiste Clément, ils voulaient indiquer à la fois leur attachement aux idéaux de la Commune et à une certaine tradition de poésie populaire, le plus souvent occultée. Le petit « e » de CeRISES disant à sa façon que cette espérance maintenue l’est dans un temps de CRISES…
Depuis vingt-six ans, LE TEMPS DES CeRISES a constitué un fonds de quelque 700 titres, textes inédits ou introuvables, d’auteurs contemporains ou classiques, dans les domaines de la poésie, du roman et des essais, qui contribuent à penser et rêver un autre monde. Un monde plus fraternel, plus solidaire, plus écologique… en bref plus beau et plus humain.
La maison a créé plusieurs collections 101 poèmes, Petite bibliothèque de poésie, Romans des libertés et Liberté des romans, Petite collection rouge, Collection blanche, Matière à pensées, Le Merle moqueur et Histoire contemporaine. Elle a publié des Cahiers Roger Vailland et publie la revue Commune. Elle a également publié des livres en coédition avec la Maison de la poésie Rhône-Alpes, les éditions Les Écrits des Forges, les éditions du Noroît. Elle a aussi repris le fonds des éditions Ipomée et ouvert des collections avec Les Lettres françaises et Action poétique.