Denis Lavant – Lectures éphémères

 

Mardi 8 mars – 20h30
Participation : 12 € – Etudiants et demandeurs d’emploi : 10 €

« L’idéal, c’est d’avoir un rapport poétique à la vie, au quotidien et de ne pas avoir besoin de scène pour exercer cela. »
Denis Lavant

Il y a dix ans Denis Lavant lisait sous la Halle des Chartrons les lettres de Van Gogh à Théo et Van Gogh le suicidé de la société d’Antonin Artaud. Il nous fait le plaisir de revenir pour nous faire partager les textes des auteurs qui l’ont accompagné ces dernières années pour un moment éphémère intense. »J’aime bien les langues mystérieuses, secrètes, la poésie dite “hermétique”, ça vous dure longtemps. Il y a des moments sur scène où j’ai l’impression de parler un jargon que moi seul comprends. »

Fasciné par Marcel Marceau, Denis Lavant entame vers treize ans des cours d’expression corporelle. Dans le même temps, il s’exerce seul à acquérir des disciplines de cirque : jongler, marcher sur les mains, pratiquer le monocycle, le funambulisme… Il choisit le théâtre plutôt que le cirque pour « aller vers la parole ». Dès ses premiers pas sur scène et face à la caméra, Denis Lavant travaille avec des metteurs en scène prestigieux comme Antoine Vitez, Claude Lelouch, Patrice Chéreau et enfin Leos Carax qui le révéla au grand public avec Les Amants du Pont neuf en 1991.
En 2015, il obtient le “Molière seul(e) en scène” pour Faire danser les alligators sur la flûte de Pan et est nominé au Molière 2016 dans un spectacle de théâtre public pour Les Fourberies de Scapin.

En 2021, à Avignon, il est Mister Tambourin Man dans une pièce d’Eugène Durif, un spectacle itinérant exaltant pour ce saltimbanque dans l’âme.

« Si j’ai pris goût très tôt à la poésie, c’est grâce aux disques vinyles. Mon envie de devenir comédien vient de là. J’écoutais Serge Reggiani lire le Déserteur, de Boris Vian, ou le Dormeur du val, de Rimbaud. Me reviennent aussi les voix de mes parents, de mon père surtout qui, le dimanche, nous récitait par cœur la Conscience de Victor Hugo ou le Cygne de Mallarmé. Je trouvais épatant d’avoir à volonté un texte en mémoire. »