Les ombres d’un petit jour qui tarde

 

Brigitte Giraud

Dans la rue, les herbes penchent au passage du tram, la ferraille grince.
La terre absorbe la pluie, et des pas deux par deux tip ! tap !
se perdent dans un brouillard.
On voudrait être un cerf-volant par-dessus les maisons,
les antennes de télévision, les décharges, les mélancolies.
Mais on n’attend rien, on se promène juste dans
les ombres d’un petit jour qui tarde, et peu importe les angles morts
si c’est l’immensité qui glisse.

Brigitte Giraud

Toutes les nuits sont pleines de lunes
Ed Al Manar Poésie 2024