Poète, romancier, nouvelliste, peintre autodidacte, Jacques Abeille est né en 1942. Orphelin très tôt, il est recueilli par un oncle haut fonctionnaire qu’il suit dans tous ses déplacements. En 1959, il débarque à Bordeaux, et étudie la psychologie, la philosophie et la littérature, puis les arts plastiques, discipline pour laquelle il obtient l’agrégation.
Membre du groupe surréaliste bordelais Parapluycha, ayant fréquenté Pierre Molinier, il est l’un des derniers représentants du surréalisme en France.
« Ce qui m’intéresse dans l’écriture, — explique-t-il — c’est la captation d’une pensée qui ne s’est pas encore élucidée et qui se donne, à moi pour commencer, encore énigmatique – une pensée qui, se manifestant en images, serait beaucoup plus lointaine et archaïque que la parole et en précèderait l’émerveillement. Je me livre donc à l’affabulation dans l’espoir d’atteindre au mythe […] je n’attends que la sensation d’accueillir quelque chose de beaucoup plus ample, plus profond, plus intelligent que ce que peut produire le simple particulier que je suis. Pour tout dire, il s’agit toujours de faire l’expérience d’un état d’aliénation. »
Son œuvre la plus connue, la série romanesque du Cycle des contrées qui se déroule dans des pays imaginaires.
Sous le nom de Bartelby ou de Léo Barthe, il écrit aussi des romans érotiques.
Marié, père de trois enfants, il vit à Libourne après avoir achevé sa carrière dans un lycée bordelais.