Rêve qui de nouveau a pris ma main, qui m’a mené par la forêt obscure,
à présent je dois me confier à cette chance que tu fus.
C’était au bord de la forêt de mon enfance. Ma mère
à l’orée d’un chemin dormant : Veux-tu rentrer ? me disait-elle.
Allons, il se fait tard, il est grand temps.
Mais comme j’étais étonné de la voir prendre
un chemin qui nous éloignait de la maison : C’est juste,
se reprenait-elle, ce chemin n’est pas pour toi. Et dans la nuit
où je m’en retournais en larmes, éclataient cent et une roses.
Jean-Yves Masson, Neuvains du sommeil et de la sagesse XCIV
Nous partirons!
Ah, soyons heureux!
Je le dis , moi, Netzahualcoyotl:
Vivons- nous réellement
sur cette terre?
Rien n’est pour toujours
sur cette terre:
un bref instant seulement .
Le Jade se brise,
L’or se fend,
Les plumes précieuses se défont.
Rien n’est pour toujours
Sur cette terre .
Netzahualcoyotl