NUAGE ETRANGER
J’aime la troublante idée
que ma chevelure prolonge mon corps
Echappant à moi-même Débordant
De mon lit Survivant
A ma mort
Mais j’aime encore mieux l’Idée
que prolonge ma chevelure
Libre discours
Que je peux couper court
Que je laisse courir
Et quand longuement je peigne
Cette « forêt aromatique »
Cette « mer d’ébène »
Dans mon miroir soudain
Je surprends
au loin
Le regard fixe de Baudelaire
in Nuage étranger, Dumerchez, 2004