Le soleil griffait les tuiles…
Le soleil
Griffait les tuiles
Nous dormions
Entre deux cils de lumière
Et tes mots
Avaient la douceur des mains
Ton rêve est le mien
N’étaient qu’un seul fruit
Sur nos lèvres
L’après-midi
S’ouvrait jusqu’à la mer
Trop tard déjà
Pour arrêter le temps
Quand j’ouvris les yeux
Je la vis
Une voile passa
Pour te dérober
Mon regard.
Hélène Cadou
In, «Il fait un temps de poèmes»
Textes rassemblés et présentés par Yvon Le Men
Filigranes Editions, 22140 Trézélan, 1996