Souvenance

Roulée dans les bras multiples de la nuit
je peine à remembrer mes bois d’ébène
Si je descendais assez profond le filon de gemme
des senteurs bondiraient à la face diurne
de ma lucidité
mon bien
mon régal inespéré qui fait soif aux fleurs
Antan d’enfance où j’ai couru sur les
racines gisements de serpents noués !
La Levée étirait son armée de
flamboyants sanguinolents […]

Julienne Salvat

in Odeurs Cafrines, Editions L’Harmattan 2017