le temps un
tronc desséché
des plumes de mouette
sur la terrasse de vent
l’épave de César effondrée
sur des galets de crique
épitaphe tracée
par des mains de sel
avec des pinceaux de fortune
sous le regard croisé
des soleils et des lunes
un enfant seul
sur le seuil de l’ombre
tandis qu’on darbouke les noces
d’une fin d’été
et l’île est muette
comme ses tombes
on y pêche l’orphie migratrice
tout au large du cimetière
ses aiguilles turquoises hérissent
les tapis vers la porte cendrée