Mon cœur bredouille

 

Georges Perros

Mon cœur bredouille en ma poitrine
Comme une vieille horloge. Où est
Le clair tic-tac sonnant matines
Des premiers échos ? De ton lait

O tendresse ma très humaine,
Allons, me suis-je assez gavé ?
Sans doute est-il temps que je freine
Ma vorace perversité.

Car il est mauvais de s’étendre
Sur ton corps au sable mouvant,
Belle existence, cher néant.

Tu n’auras de moi que la cendre.
Hélas, comme note saigneux,
J’aurais voulu te donner mieux.

Georges Perros