je n’ai jamais cessé d’être
cette écorce vive
qui mange ses syllabes
et aboie ses mots
le temps transpire jusqu’à la plage
où se défont mes rives
je clôture mes trois vies
j’additionne mes impatiences
je mesure l’espace déçu
étais-je un défaut
un intervalle
qui m’a couverte de ruines
pendant que je respirais
le temps
de l’aubépine
Geneviève d’Hoop (Belgique)
In, Revue » Poésie 1, N° 81-82, Novembre-Décembre 1980 »
Le Cherche Midi éditeur, 1980