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Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
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Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
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Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
— Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
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Charles Baudelaire
Les Fleurs du Mal.
Point de ciel brouillé ni de soleil mouillés ici , juste l’esperaNice de jours meilleurs.
« Couchers de soleil »
Tout le monde parle des couchers de soleil
Tous les voyageurs sont
d’accord pour parler des couchers de soleil dans ces parages
Il y a plein de bouquins où l’on ne décrit que les couchers de soleil
Les couchers de soleil des tropiques
Oui c’est vrai c’est splendide
Mais je préfère de beaucoup les levers de soleil
L’aube
Je n’en rate pas une
Je suis toujours sur le pont
A poils
Et je suis toujours seul à les admirer
Mais je ne vais pas les décrire les aubes
Je vais les garder pour moi seul
Blaise Cendrars
Au cœur du monde
Tout n’est qu’ordre et beauté
Ô Epidavros
Mes pas résonnent
En ton cœur
Ô Epidavros
Mes chuchotements
Murmurent le temps passé
En ton cœur
Ô Epidavros
Respirer -Vibrer
Tel est ton destin
Et ton intemporelle
Ruine
En ton cœur
En ton centre
C’est un pas léger
Qui se désespère
L’envolée
Ne revient pas encore
Ô Epidavros
Théâtre des ruines
Arène des espérances cruelles
Et des desseins obscurs
Epidaure tu trembles
Les philosophes poètes sont loins, disons le
Loins plutôt que morts
Sinon ce serait la fin.
Les fauves sont aux alentours
Ô Epidavros
Traduire les maux
Et les bannir de ton centre
de sable.
V C Chastelier
10 janvier 2019, loin d’Epidaure