Du vendredi 13 mars au dimanche 15 mars, des dessins originaux d’Ernest Pignon-Ernest seront exposés à la galerie Eponyme, 3, rue Cornac à Bordeaux. Ces dessins ont servi à illustrer Le Tao du toreo d’André Velter paru aux éditions Actes Sud.
Ernest Pignon Ernest
Du plateau d’Albion à Certaldo, de Naples à Alger, de Charleville à Soweto, du Chili à la Palestine… Ernest Pignon-Ernest change les rues du monde en œuvres d’art éphémère. Certaines de ses images, notamment les fusillés de la Commune et son Rimbaud vagabond, reproduites à des centaines de milliers d’exemplaires, sont devenues de véritables icônes des temps modernes.
Précurseur, dès 1966, de ce que l’on nomme désormais le « street art », ses interventions métamorphosent, perturbent, révèlent les lieux et les événements qu’il a précisément choisis. Inscrits de nuit dans des contextes pour lesquels ils ont été conçus, ses dessins s’apparentent à des fictions surgissant par effraction dans le champ du réel et qui en bouleversent autant l’appréhension que les perspectives et les habitudes. Car il s’agit d’actions qui excèdent la simple exposition en extérieur, qui entendent susciter ou ressusciter, à la manière d’un poète voire d’un anthropologue, tout un jeu de relations complexes, enfouies, oubliées, parfois censurées.
« Je ne fais pas des œuvres en situation, j’essaie de faire œuvre des situations, » dit Ernest Pignon-Ernest.