Un soir d’été
Le temps d’ouvrir, de refermer la porte de l’armoire
Une fine brûlure passe dans mon sexe, et s’en va
C’est vrai,
On aurait pu
Son poids
Transpirant de me tenir
Une femme aurait pu m’écarter les jambes
Chercher à m’écarter les jambes
Même si les cris ne sortent pas de là
Tout ce que le couteau prend hurle
Les jambes tenues, une petite fille gémit encore
Un récipient se repose
Une main passe vite sur son front
Elle coule des yeux tant le sexe est réellement
Cousu
Femme titube tout au long de sa vie
Voilà comment la crainte devient une plante féminine
Et comment
J’ouvre encore l’armoire
Pas pour regarder dedans
Mais pour ne plus bouger
Ou bouger
Puisque c’est comme je veux,
Même nue, c’est comme je veux
Ariane Dreyfus