Ton lieu est vers le dehors
Ton lieu est vers le dehors
dans la nuit de toute langue,
tu vis en lisière,
corps exilé, corps étranger.
Et comme un orchestre caché, tu ne sais
quels instruments en toi
résonnent, cordes ou cuivres, harpes ou tymbales,
Serait-ce le pas des nuits qui s’imprime
sur le sable et se dissout
dans la mémoire éteinte.
Lionel Ray
In Syllabes de sable © Poésies/Gallimard 2004