Qu’il n’ait pas plus longtemps survécu à l’orage

Qu’il n’ait pas plus longtemps survécu à l’orage
importe peu
seuls comptent désormais les senteurs revenues
le souvenir d’une fugace canopée qui déployait
ses voiles dans le haut des étoiles
pour nous permettre d’accoster aux premières lueurs

on aurait plus rêver de plus étranges plages
de sables déroulés de roches inconnues
mais plus rien n’arrêtait cette montée de la nuit devinée
le foisonnant vivier d’une ultime mangrove
cette présence de coraux illusoires
ce point de vie
où rien ne compte
si ce n’est d’écouter un cœur où s’égrène le temps.

Pierre Dargelos

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