Puisque tes jours…

Puisque tes jours…

Puisque tes jours ne t’ont laissé
Qu’un peu de cendres dans la bouche,
Avant qu’on ne tende la couche
Où ton cœur dorme, enfin glacé
Retourne, comme au temps passé,
Cueillir, près de la dune instable,
Le lys qu’y courbe un souffle amer,
– Et grave ces mots sur le sable :
Le rêve de l’homme est semblable
Aux illusions de la mer.

Paul-Jean Toulet

Les Contrerimes
Editions du Divan & chez Emile Paul, Paris, 1921

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