Mémoires du vent

Mémoires du vent

Je sais, l’invisible est cette rose,
l’invisible est cette femme,
et le visage est l’envers du ciel

je sais, nuage par nuage
mes ciels remontent des paradis terrestres,
bienvenue alors à l’histoire

et à ses atomes de poussière,
l’éphémère, comment peut-il désespérer
alors que le vent est son chemin

Adonis, Mémoire du vent Poèmes 1957-1990 Poésie/Gallimard 1991