Mathieu Riboulet devait venir le samedi 3 mars au Marché de la Poésie faire des lectures croisées avec Marie-Hélène Lafon, partager avec nous tous « la pleine ardeur des amitiés tissées, le sens élargi, le monde ouvert, le travail fervent, la quête et l’attente de ce qui n’a pas encore été lu, de ce qui n’a pas encore été écrit. »
Nous venons d’apprendre sa disparition et voulons dire ici notre profonde émotion et rendre un vibrant hommage à sa voix et son œuvre uniques, à la brûlure de son écriture, poétique et politique, comme un combat et une action de grâces.
Il nous dit : « Nous campons sur les rives et parlons aux fantômes et quelque chose dans l’air, les histoires qu’on raconte nous rend tout à la fois modestes et invincibles. Car notre besoin d’installer quelque part sur la terre ce que l’on a rêvé ne connaît pas de fin.«
Peut-être …
Peut-être que Mathieu Riboulet aurait aimé cette citation de l’eclairant écrivain mexicain – medditerranéen
« J’écris pour l’amour de certains noms et de ce que ces noms signifient, qu’ils continuent en nous, hors de nous.
Par amour pour ces choses innombrables qu’on peut ressentir et que la poésie solitaire atteint ou effleure à peine…
J’écris parceque je suis éphémère et que la vie est brève, et dure, et surprenante. »
Homero Aridjis
Poésie mexicaine
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