Les fenêtres

Les Fenêtres

Dans l’obscurité de ces chambres, où je coule
des jours pénibles, je marche de long en large
pour trouver des fenêtres – Si pouvait s’ouvrir
une fenêtre, quel réconfort ce serait. –
Mais il n’y a pas de fenêtres, ou est-ce moi qui n’arrive pas
à en trouver. Et peut-être vaut-il mieux ne pas en trouver.
Peut-être la lumière causerait-elle un autre supplice.
Qui sait quelles choses nouvelles elle découvrirait.

Constantin Cavafis

Traduit du grec par Dominique Gandmont
In, « Constantin Cavafis. Poèmes. » Editions Gallimard (Du Monde Entier), 1999