Le fleuve

 

Mohamed Dib

Le clair de lustre était pour lui.
Rien pour la mère assise là-bas.
Elle, comme au bord d’un fleuve.Ne parlant pas.
Attendant.
Assise.
Que le fleuve eût fini de passer.
Et lui, ses paupières battirent.

Le fleuve qui sans jamais passer.
Le sommeil qui sans jamais passer.
Lui non plus sans jamais passer.

Il ferma les yeux.
Le fleuve déborda.
N’en finit pas de déborder.
Et quoi ?
La mère était toujours assise là-bas.

Mohamed Dib

Algérie

 

 

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