Le cheval du désir

 

Abdulrahman Almajedi

Dès le premier sourire
tu lâches le mors
laissant des vagues furieuses de sang
dans les artères et ruisseaux
dévaler, remonter
Tes battements augmentent
et tu trembles
à l’idée que dans un duel mortel
tu t’abandonnes entre des mains douces
Ivre
absent
ton rêve évanoui
hypothèque les jours
tandis que la cloche de la séparation bourdonne déjà dans ta tête
Tu reviens soucieux
les rideaux noirs sont tombés sur la scène de ta vie
et près de toi
gît un mors abandonné.

Abdulrahman Almajedi (Irak)

Traduits de l’arabe (Irak) par Salah Al Hamdani en collaboration avec Isabelle Lagny.