Garonne ! son avoir les millions…
Scans d’area
« Mignonne, allons voir si la rose… »
Garonne ! son avoir les millions
d’ions qu’active le cis-atome
le rappel à soi osé de bourru
son être va de précepte puis
de prose obérer l’appel suis
son patient être le virtuose
Devèze s’y composa un mâle cèpe
là le mea culpa en nos gens d’îles
sachez sot saisi elle brasse l’eau
travers armateur antonyme
puisqu’un dû elle flue en terre
jusqu’au quai essor du menti
Cygne voir zone des communions
torse Garonne fleuve disant que
en sa plus verte nouveauté,
« zouc » en ville sécure tisse le jeu lèz
ville à coulisse sarclée et femme
route faisant brève terre
Celui qui entre par hasard
Celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque nœud du bois renferme davantage
De cris d’oiseaux que tout le cœur de la forêt
Il suffit qu’une lampe pose son cou de femme
Á la tombée du soir contre un angle verni
Pour délivrer soudain mille peuples d’abeilles
Et l’odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu’une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d’un arbre dans le matin.
René Guy Cadou ,
Poésies la Vie Entière
Œuvres poétiques complètes , 1987 Editions Seghers
Saisons
Si je dis
les corbeaux font la ronde
au-dessus du silence
Tu me dis c’est l’hiver
Si je dis
les rivières se font blanches
en descendant chez nous
Tu me dis le printemps
Si je dis
les arbres ont poussé
leurs milliers de soleils
Tu me dis c’est l’été
Si je dis
les fontaines sont rousses
et les chemins profonds
Tu me diras l’automne
Mais si je dis
le bonheur est à tous
et tous sont heureux
Quelle saison diras-tu
Quelle saison des Hommes ?
Jean-Pierre Siméon