Encore

Encore

En surface.
Pour survivre.
Pour continuer à vivre par-dessus.
Encore.

Parce qu’en bas non.
Et à l’intérieur, rien.
En bas c’est la douleur.
Encore.

En bas ça ne pleure pas.
Le pleur est la limite
entre en haut et en bas.
En bas, ahuri,
dit larme et
ne comprends pas. C’est plus.

Plus que larme. Pleur
interrompu.
Par la chute.
Oblique.

Alors le rite.
La main à tâtons avec l’ovale.
Et le moi qui dans le trait
se reprend,
bouleversé.

Et le trait
conduit le moi plus
bas qu’en bas,
au dedans
où parfois tout
s’interrompt.

Chantal Maillard

Fils, éditions Le Cormier, 2016, pages 24 à 28. Texte traduit de l’espagnol par Pierre-Yves Soucy

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