
comme l’épaule ronde d’une femme
afin que soient réunis les instants
d’avant de maintenant et d’après
l’inconnu dans le poème
et les surprises du lendemain
nous regardions en nous-mêmes
écoutant respirer l’infini
quand tu as refermé les bras
il ne restait qu’un instant
si bref que le silence
s’est brisé en minuscules fragments
quand tu as rouvert les bras
une flamme tendre se consumait
depuis, le silence des mots
nous l’aurons retourné dans tous les sens
sous tous les angles
avant de nous prendre par la main
puis nous aurons laissé la nuit
tomber face contre terre
je m’inquiète d’avoir des nouvelles
me feras-tu un signe complice
qui me rendrait au monde
me rendrait la lumière
parlerons-nous d’hier rirons-nous de rien
diras-tu mon nom une fois encore
envisagerons-nous demain
nous accorderons-nous une parcelle de temps
Amina Saïd
Français (Tunisie)
Source : Lyrikline