Blick Bassy
Blick Bassy est un musicien camerounais né à Yaoundé en 1974. À dix ans, il est envoyé à Mintaba, le village où résident ses grands-parents. Il y passe deux ans au cours desquels il se familiarise avec les coutumes, la musique et la culture traditionnelles. De retour à Yaoundé, à dix-sept ans, alors qu’il est encore lycéen, il crée son premier groupe, “The Jazz Crew” qui rencontre un certain succès au Cameroun. Plus tard, en 1996, il fonde le groupe “Macase” dont la musique mêle rythmes bantous, jazz et soul et qui lui assure la notoriété avec la sortie de deux albums, Etam en 1999 et Doulou en 2003. En 2005, il s’installe en France et entame une carrière solo. Finaliste du Prix Découvertes RFI 2007, il multiplie alors les collaborations avec de nombreux artistes qu’il a séduit, notamment Manu Dibango et Cheikh Tidiane Seck.
En 2016, il publie chez Gallimard son premier roman “Le Moabi cinéma”, dans lequel il raconte les aventures de cinq copains bacheliers qui rêve d’Occident et tuent le temps en attendant d’obtenir un hypothétique visa. Cette chronique d’une jeunesse camerounaise à la dérive aborde avec un humour toujours présent de nombreux thèmes : religion, prostitution, politique…
Actuellement, Blick Bassy vit à Bordeaux.
» Vocalises pour une voix venue de loin
Vocalises rauques & limpides
Vocalises translucides
Pour une voix d’ici & d’ailleurs
Vocalises en vos belles luttes.
Notes électriques en banjo
Goutte à goutte de noires et blanches
Gammes éclectiques en bouche
Croches susurrées hors micro.
Vocalises à la Bobby Mc Ferrin
Pour une voix soprano
En VO grave
En VO d’octaves
Hypnotiques
Blick
Wap do Wap
Ndjèl
Songs from Africa
Chants Bassa
Chants de là-bas
Blick
Du blues trente trois tours
Maestro
Crépitations en direct
Poésie « en vivo »
Comme on dit en español
Chez les latinos
Pour dire « en direct »
( moins beau en français )
Pour dire » in live »
In english
Una mezcla de idiomas
Pour se souvenir d’être vivant
Pour se souvenir d’être aimant
Tant qu’il est encore temps
Oui Blick
C’est le mélange qui est juste
Qui sonne & résonne
En vocalises polyglottes… »
Véronique Chastelier
Épilogue de cette belle soirée *
Écrire avec le nom de la mère comme Galeano .
Écrire « grâce à » ou « à cause de » la mère
Écrire pour Elle.
La langue maternelle
dit-on….
Ce Cadeau du Nouveau Monde
D’Uruguay , précisément :
dans
Le livre des étreintes
El libro de los abrazos
De l’immense écrivain
Eduardo Galeano, pour Blick Bassy
» Pleurer
En pleine forêt, au cœur de l’Amazonie équatorienne.
Les Indiens Shuar pleuraient assis autour d’une aïeule moribonde, spectateurs de son agonie.
Un témoin venu d’un autre monde, leur demanda :
Pourquoi pleurez-vous devant-elle, si elle est toujours vivante?
Et ceux qui pleuraient lui répondirent :
Pour qu’elle sache que nous l’aimons
beaucoup .