Toute peau que l’on sauve
Nous apprivoisons toute entrave
pour vivre en elle
multiplier les espaces vierges
et nourrir toute peau que l’on sauve
Elle jeûne à notre table ouverte
ou dîne aux côtés des mendiants
elle est l’inachevé
renaissant en chacun et en tous
Elle reste intacte dans les cœurs en éveil
pour les actes posés et les morts que l’on berce
Jamais elle ne se tait ni se tapit dans l’ombre
elle s’installe au grand jour
dénudée
sans démon ni faiblesse
Elle est mère de tous et l’enfant que l’on porte
Elle est la liberté
de vivre
de dire
de faire
pour que chacun s’élance
et grandisse en silence
Imasango
Extrait de : Se donner le pays – Paroles jumelles
Déwé Gorodé & Imasango
Ed. Bruno Doucey