Sauvez Agnès

Petite Agnès,
J’ai mal vécu ce titre de vie, j’ai tout rempli de photos d’Agnès…
Je ne l’ai pas bu, je l’ai vécu, je l’ai nommé : carottes aux désirs d’Agnès…
Je sors de ma maison, je trouve que les femmes te ressemblent,
Que ma vie tordue d’encombres parle à Agnès…
Nous étions jalouses, vieilles femmes aux blouses…
Nous nous sommes battues pour des questions de caresses…
Ma honte à moi était de vivre pour Agnès
Elle dort toute neuve
Moi je dormais à la manière de Holmes
Je n’étais jamais la vedette,
J’étais forcément noyée
Prise dans la soif, accablée d’envie
Envie des foulards tous offerts à Agnès
Ma maison me rappelle que j’étais veuve
Mal connue des charmants fleuves
J’étais Agnès,
Dans un autre Dress,
Parlant, dormant, couchant sans Agnès.
Je n’ai pas eu de cause, par la cause, de m’offrir à Agnès…

La remontée de mon esprit
À ce stade de fruits
A colorié ma vie…

À ce stade de vie
Je n’ai jamais rivé
J’étais mal cernée
J’étais toute menée, à lire dedans
Dans le texte, et pas tout derrière mes romans.
J’étais coquillage, blessée de nuages
Ma vie est couleur
De l’encre d’Agnès…

Quant à mon petit sourire
Il a rimé mes souvenirs
Il a vu sortir un film du dernier amour
Vécu par ma fleur Agnès.

Mon sourire a dansé, puis a enflammé
Le caractère méchant des amours d’Agnès.

J’ai lu que les rois aiment avoir le droit
De toucher aux petits seins,
De se donner à une femme argentée,
Grimant les faits des belles femelles
Sortant du lit.
Elle croit avoir des ailes
Et quand la nuit tombe en douceur
Elle remanie son corps, elle adoucit ses rides, elle passe en lenteur
Voler des larmes d’amour, des formes et des contours
De lit en lit, elle sort par des rires
Des victoires salissantes, les âmes, le fleuve du drame.

J’ai juste, Agnès
Eu un souvenir, des ressources,
Filmées dans une source,
Pour dire aux hommes pervers,
Vous m’avez vêtue de toutes les douleurs,
Ne touchez pas à ma vie,
Ne touchez pas à Agnès…

Hichem Gassouma (Tunisie)