Premier mai
Pologne en
France au bruit de centaure entrant dans
l’eau
Tutoyer ton malheur
Dans l’oubli collectif de dates, de
Nocturnes de shakos, de fragments noircis d’icônes et de films dans la honte d’un amour dissymétrique ou de mon imagerie privée d’une nuit de
Vistule avec
Stachura « noire ingratitude… » ?
Comment renier cette délégation du poème et faire page à contre-poème, à front renversé, s’il s’agit moins d’un texte avec pologne que de faire quelque chose avec un poème qui ne se ferait pas trop entendre, utile comme
Marthe, traductible, réductible, exportable, qui parte en colonnes avec d’autres secours ?
C’était l’image d’un pays qu’on s’arrache comme un
enjeu de corde
Entre deux camps qu’un camp déporte à l’Ouest et
l’autre à l’Est
Pendu maintenant par sa frontière verticale
Interdit de contours d’islandes arrondies de bords
convexes comme des continents
Quand la nation collabore contre elle-même, occupée par elle-même en gants de milice, un masque de fer vichyssois verrouille les bouches, solide erre la résistance.
Mais sa frontière est de langue au cœur
sa frontière est de langue naturelle
Avec un bruit scolaire l’essaim des langues se ravitaille dense d’où les migratrices ensemencées de
Nonvid de
Milosz
essaiment à
Milwaukee à
Melbourne à
Paris