EST-CE UN VOYAGE qui finit
poussière qui en lui rend à l’œil l’oignon et le pain
temps qui de lui rampe vers le tunnel du sud
faut-il atteler la valise
voyage qui en elle porte les pierres et le chemin
main qui de lui me traverse
voyage qui en moi ne sait manger que de la poussière
EST-CE ICI QUE SE GARDE comme le ciel et le deuil
la neige cicatrisée de l’enfance
tambour qui roule quand glisse sous la nuit
l’olive blanche du dormeur
que monte vers le soleil la perche
qui bat l’amande et la noix
rien ne crie là-haut
personne ne touche au figuier
…
Jean Portante
Le travail de la baleine