Le soleil qu’on ramasse au bord du chemin

 

Mireille Fargier Caruso

le soleil qu’on ramasse au bord du chemin
un dimanche pour ne pas mourir trop tôt
et quand il fait trop sombre
on s’allonge sur le talus
la solitude comme une épéel’accord existe
ce battement semblable aux tempes
accepte le fugitif
le centre est là même bordé d’absence

à la lueur des mots
nous veillons au fond des impasses

nous sommes cet absurde
désir de durer

Mireille Fargier-Caruso

Même la nuit, persiennes ouvertes (Le Dé Bleu, 1998)

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.