Le dit du Colibri
Pour ancestrale porte fermée
De murs porteurs
De façades
en façades de pierres.
Pour Toi
pour le bâtisseur
Que tu es.
Point de posture chez moi.
Ni d’imposture.
Je suis et je reste.
Telle qu’elle peut être
C’est à dire : femme.
Un point c’est tout.
Ainsi Disait Darwish.
Mais point de façade
Ni de masque en pierres.
Point de croix non plus.
Et pointillés de Moi à Toi-même
Même si tu ne m’aimes
Ou si tu m’aimes
Malgré toi -même.
Ça n’est pas choisi d’aimer
C’est
Un point, c’est Tout.
Même si l’on n’arrête pas les voies
Ni elles,
Les voix – silencieuses
pourtant valeureuses.
Réciprocité en berne,
Point d’aller-retour
Entre Toi & Moi,
Instants de grâce arrêtés en plein vol.
Pour plus tard
Ou peut-être demain
Revenir à nos entrecroisées
Douces-heureuses
Doucereuses
La Dulzura.
Pour garder trace du chemin
En moi vers toi,
Toi distant-présent
Moi au présent,
Présence-Absence
Point décidée,
Subie-suivie
De loin en lointains
Horizons.
Tu es.
Tu demeures.
Je suis en mue perpétuelle
Et c’est un dur métier que de mourir.
Chaque jour qui passe
Est un pas de trop vers l’inconnu :
destin-destination sans attrait
impossible à contourner.
Il n’y a point de periph dans une vie
Juste des voies de traverse.
Avec ce poème qui m’a réveillée,
Après un cauchemar-ricochet,
Fait de fait divers récent-
torturant
où tu étais en mille morceaux,
Au pied de la médiévale
Carcassonne
(Les cathares revenants de loin)
En Corbières & Aude
Au-delà des ténèbres,
De tant l’angoisse (de t’…..)
de te perdre qui travaillent & traversent ces routes tortueuses jusqu’à celles silencieuses,
Ces inconscientes de mes rêves.