Invitation
Le chameau est souvent seul,
il a de si grands pieds.
On ne l’invite jamais à prendre le café,
si tu le rencontres, chez toi dans ta maison,
dis-lui bien le bonjour.
Dis-lui que je serais très heureux,
je ferai un gâteau,
je veux le voir, à neuf heures.
je ne plaindrai pas ma peine,
qu’il vienne donc me voir !
Le fada et la grande bêtasse,
la godiche et la bécasse,
et, par-dessus le marché, le canard boiteux,
et si tu en as envie, viens aussi
pour que j’aie des invités.
On pourra faire plein de choses en commun,
on pourra rire et rêver,
on pourra sans se reposer
aboyer comme des chiens, meugler comme des bovins,
faire les plus belles choses de la terre.
Pour chaque larme, on se donnera un baiser.
On ne se moquera de personne.
Le ramoneur nous apportera du noir de fumée,
à minuit ça ne sera pas fini.
Ça sera une folle nuit.
Einladung
Das Trampeltier ist oft allein,
es hat so große Füße.
Man lädt es nie zum Kaffee ein,
wenn du es triffst, bei dir daheim,
bestell ihm schöne Grüße.
Sag ihm, ich würde mich sehr freun,
ich back auch einen Kuchen,
ich will es sehen, so um neun.
Ich will auch keine Mühe scheun,
es soll mich doch besuchen!
Der Spinner und die dumme Kuh
die Gans, die doofe Ziege,
die lahme Ente noch dazu,
und wenn du Lust hast, komm auch du,
damit ich Gäste kriege.
Wir können viel zusammen tun,
wir können träumen, lachen,
wir können ohne auszuruhn
wie Hunde belln, wie Kühe muhn
die schönsten Sachen machen.
Für jede Träne einen Kuß.
Niemand wird ausgelacht.
Der Schornsteinfeger bringt uns Ruß,
und nachts um zwölf ist noch nicht Schluß.
Das wird ‘ne tolle Nacht.
Jutta Richter
Allemand
Traduit par François Mathieu
© 1999 Carl Hanser Verlag München Wien
Extrait de: Es lebte ein Kind auf den Bäumen
München, Wien: Carl Hanser Verlag, 1999
ISBN: 3446196323
Production audio: 2000 M. Mechner, literaturWERKstatt berlin
Source : Lyrikline