autour de moi s’étend un remuement vaste d’ombres
qui entrent et sortent en claquant les portes
dans le plus grand silence
qui ébranlent qui étranglent
qui pillent
je crie dans l’escalier
que voulez-vous j’ai tout donné
le houx le grenier
la cage d’acier
répondent les murmures
il faut d’autres secrets d’autres déchets
des sèves
que sais-je
je ne vois que des miroirs appauvris dans la chambre qui bouge un gisant s’est levé et me dévêt il précède un peuple de bronze aux doigts sans ongles
et tout émoi sombré j’énonce l’ultime songe mon étang ma presqu’île appels atours tout est consommé
je ne l’ai pas voulu mais il faudra régner demain je marcherai sur des pailles brûlées