D’infinis paysages

 

Marie-Paule Richard

(extraits)

abandonne–toi
susurrait la voix chaude
bruissant de tendresse
laisse-toi apprivoiser
mes yeux ont soif
de ton visage
mes mains de ton corps
mon désir grandit
fort comme le vent
doux comme l’éclat de lune
vaste comme le désert
j’aime cette terre
que foulent tes pas…

au sortir de ma nuit
la fraîcheur de ton regard
tourné vers le volet
qui baîlle
me découvre

ton sourire
sans ombre ni pensée
nu
d’éternel enfant
émerveillé

dans le jardin des origines
notre premier matin

Marie-Paule Richard

D’infinis paysages, Éditions Jacques Brémond