Quand tu ne savais rien
quand tu ne savais rien
de l’aventure
ce feu en toi était
malaise souffrance
il était cette brûlure
qui rongeait
mais ne parvenait pas
à consumer ce fatras
accumulé dans ton œil
il était
ce refus du quotidien
ce refus de ce que tu étais
ce non qui t’empêchait
de vivre
il était aussi
cette infernale question
plantée en toi
comme un fer
chauffé au rouge
il était surtout
l’immensité
de cette peur
qui t’interdisait
d’avancer
au fil du temps
il s’est mué
en cette flamme
constante et claire
qui prépare le chemin
en avant de tes pas
Charles Juliet
P.O.L
Si immense et attentif.
Audacieux et exigeant.
Fidèle et d’une grande loyauté
Il était de ceux , forts rares qui
savaient lire
écouter
comprendre
accompagner
et dire tout en délicatesse
pourquoi il faisait son métier.
Il va manquer .
Il va manquer à tous ces écrivains qu’il avait choisi d’éditer , qu’il avait mis dans la lumière.
Il va manquer à la poésie qu’il aimait et découvrait dans les mots des autres.
Il savait recevoir & entendre L’Echo des voix singulières poétiques .
Il avait choisi Charles Juliet
Et ce n’était pas par hasard.
Il avait eu la présence d’esprit de nous donner à entendre la poésie du Journal de C Juliet.
La voix de P.O.L nous manque
Déjà .
Nous sommes tristes.
Il nous reste les livres qu’il avait choisi de faire parler .
Heureusement .