Dans la chaleur des corps
se glisse la lumière
qui mêle l’inconscient à la force des âges
Elle est l’âme sentie des mondes oubliés
elle renaît toujours au cœur des cieux meurtris
Chaque fois qu’une main
se pose sur un bras
elle est ce qui refait l’éternel de l’amour
elle est ce qui efface la peur et les renoncements
Ce temps qui entre dans les corps
comme un orage qui se ferme
cette force profonde
qui envahit l’espace des pensées
est dans la confusion douce
des sentiments et de la raison
Homme, toi qui n’as jamais cessé
de revenir aux sources de ta vie
oublie les confusions
Dans tes mains prends simplement
l’eau pure qui jaillit de la terre
entre les roches blanches
revenues dans tes rêves
Tu sauras par cette eau
le sens de la beauté
et une forme épanouie blanche
au milieu des blanches
reviendra impalpable présence
d’une forme imprécise
Elle sera là marchant dans les nuées
se confondant aux rivages
avançant pas à pas au devant
du soleil
Elle tendra ses mains comme
un arbre ses branches
et dans l’éternité enfin renouvelée
elle ouvrira ses bras sur l’univers
et elle criera à la nature
qu’elle aime et
qu’elle veut vivre