Des arbres amoureux

Des arbres amoureux

Je touche du bout de mes doigts
La joie des arbres amoureux
Et l’ouvre.
Te le portail d’un paradis
Je l’ouvre.
Je l’ouvre avec délicatesse.
Je l’ouvre avec délicatesse
La joie des arbres amoureux.

J’entre dans cette joie
Et je rencontre
Des milliers de papillons scintillants.
Des milliers d’oiseaux gazouillants,
Des milliers de fleurs odorantes,
Des milliers de rivières flamboyantes.

Le temps passe.

Je touche du bout de mes doigts
La tristesse des arbres amoureux
Et l’ouvre.
Tel le portail d’un paradis perdu
Je l’ouvre.

Je l’ouvre avec délicatesse,
Je l’ouvre avec délicatesse
La tristesse des arbres amoureux

J’entre dans cette tristesse
Et je rencontre
Des milliers de lunes pâles,
Des milliers de feuilles mortes,
Des milliers de cygnes blancs abandonnés,
Des milliers d’icebergs errants.

Le temps passe.

Je touche du bout de mes doigts
Des arbres éternellement amoureux.
Ils poussent dans un paradis
Au ciel majestueux,
Au vent comblé,
Au soleil maternel.
Je ferme les yeux
Pour m’imprégner
Du ciel majestueux,
Du vent comblé,
Du soleil maternel.
Je ferme les yeux
Pour me donner au sommeil
Après des milliers de kilomètres de route,
Après des milliers de papillons scintillants,
Après des milliers de cygnes blancs abandonnés
Sur un lit du paradis.

Khatuna Mzaruela (Géorgie)