J’ai fait vœu d’un pays

 

Ernest Pépin

 

J’ai fait vœu d’un pays

J’ai fait vœu d’un pays
Il ne monte pas bien haut
Il monte seulement à la hauteur de mon cœur
À la hauteur d’un chant de coq
À la hauteur de la vie
L’horizon ouvre ses bras
Au passé qui pleure
À mon présent qui ne veut pas pleurer
C’est un pays-colère
Où les mots ont pris le pouvoir des vagues
Les ailes des mornes
Et des parures de rivière
C’est un pays-colère
Où la lumière s’écoule d’un lit étroit

Ernest Pépin

Langue : Français (Guadeloupe)
(Extrait de Au Berceau des lendemains, éditions atlantiques déchaînés)