Ce ciel qui…n’est pas

 

Etel Adnan


Les êtres et leurs ombres ont
quitté le jardin. Les chaises
se regardent, se demandant si
elles doivent converser entre elles
ou se taire.
Il y a : un ciel fendu,
des branches qui coupent l’air,
un bassin octogonal habitué à nos
larmes.

Il n’y a plus de nuit et le
jour n’est pas encore créé.
– Les anges ne connaissent pas
la Terre.

Cette poésie s’écrit – et se lit – à la frontière de la vie et de
la mort, là où le ciel disparaît… dans le ciel.

Etel Adnan
Liban
Ce ciel qui… n’est pas (L’Harmattan, 1997)