Un jour viendra, hommage à Mahmoud Darwich

Le mercredi 13 mars à 20h30 à la Halle des Chartron, en hommage à Mahmoud Darwich, lecture à deux voix d’extraits de son œuvre par Ziad ben Youssef (texte original) et Loïc Richard (traduction française), accompagnée de compositions originales et musiques traditionnelles interprétées au oud par Ziad ben Youssef et au violoncelle par Alexis Descharmes de l’ONBA.
Entrée : 12€ et 8€

Pour prendre vos places :
À la Librairie olympique, 23 rue Rode à Bordeaux, 05 56 01 03 90 ou, pour participer au projet, > ici

Mahmoud Darwich
Né le 13 mars 1941 à Al-Birwah en Palestine et mort le 9 août 2008 à Houston, Mahmoud Darwich est un des plus grands poètes contemporains de langue arabe. Reconnu mondialement, y compris en Israël, pour sa poésie dominée par la nostalgie de la patrie perdue, son œuvre a été couronnée par plusieurs prix et est publiée dans vingt-deux langues.

Président de l’Union des écrivains palestiniens, il a publié quelque vingt volumes de poésie et sept livres en prose. Il fut rédacteur de plusieurs publications, comme Al-jadid (Le nouveau), Al-fajr (L’aube), Shu’un filistiniyya (Affaires palestiniennes) et d’une des principales revues littéraires arabes Al-Karmel, dont il est le fondateur.

Connu pour son engagement au sein de l’Organisation de libération de la Palestine, il fut membre du comité exécutif de l’OLP de 1987à 1993, date à laquelle il la quitta pour protester contre les accords d’Oslo. Après plus de trente ans de vie en exil, il put rentrer sous conditions en Palestine, où il s’installa à Ramallah.

Alexis Descharmes, violoncelle
Né en 1977, il se forme au Conservatoire de Paris dans les classes de Michel Strauss et Philippe Muller, puis intègre en 1998 l’ensemble Court-circuit, au sein duquel il s’implique aux côtés de son directeur artistique Philippe Hurel. Parallèlement, il collabore régulièrement avec l’IRCAM et avec l’Ensemble Intercontemporain. En 2006 il rejoint l’orchestre de l’Opéra national de Paris, tout en poursuivant une activité soutenue dans le répertoire actuel. Il est le dédicataire d’une cinquantaine d’œuvres contemporaines, concertantes ou solistes.

Alexis Descharmes compte à son actif une cinquantaine d’enregistrements discographiques, en solo ou avec les ensembles cités plus haut, avec lesquels il s’est produit dans une trentaine de pays. Il a notamment enregistré, pour le label æon, l’œuvre pour violoncelle de Kaija Saariaho, l’œuvre pour violoncelle de Franz Liszt (Diapason d’Or de l’année 2007), une sélection de Lieder de Schubert, avec son fidèle partenaire Sébastien Vichard (ensemble intercontemporain), l’œuvre pour violoncelle de Klaus Huber (Grand Prix de l’académie Charles Cros) et, plus récemment, des albums monographiques consacrés aux œuvres pour violoncelle de Roger Reynolds (mode records), Philippe Hurel (motus) et Ricardo Nillni (l’empreinte digitale). Depuis janvier 2016, Alexis Descharmes a rejoint l’Orchestre National de Bordeaux Aquitaine, en qualité de violoncelle solo. Alexis Descharmes est sponsorisé par la maison D’Addario, fabriquant de cordes (USA).

Loïc Richard, comédien
Comédien, mime, metteur-en-scène, récitant, Loïc Richard est un artiste aux multiples facettes.

Après avoir participé à différents projets en tant que comédien, il intègre en 2010 l’Académie Internationale des Arts du Spectacle dirigée par Carlo Boso, maître de commedia dell’arte formé auprès de Giorgio Strehler. Il s’y forme à de nombreux arts de la scène : théâtre, chant, danse, mime, escrime, jeu masqué…

En 2013 il fonde avec Aurélie Lepoutre la Compagnie de l’Alouette, afin de défendre un théâtre pluridisciplinaire, populaire et exigeant, autour de différentes créations jeune public, de théâtre classique ou de textes contemporains : Casse-Noisette et la Princesse Pirlipat, L’Amour Médecin, En-Quête…

Il écrit et interprète une nouvelle version du Carnaval des Animaux de Saint-Saëns, présentée avec l’Orchestre national Bordeaux-Aquitaine sous la direction de Marc Leroy-Calatayud en décembre 2017, et repris en tournée.

Artiste bordelais, particulièrement attiré par les liens entre théâtre et musique, il participe à de nombreux concerts ou spectacles musicaux : Pierre et le Loup avec l’Orchestre National Bordeaux-Aquitaine sous la direction de Pierre Dumoussaud, Der Schauspieldirektor de Mozart avec l’ensemble Opera Fuoco sous la direction de David Stern, Les Sept Dernières Paroles du Christ de Haydn avec le Quatuor Kaplan, Enoch Arden de R. Strauss avec Paul Daniel (directeur musical de l’Opéra de Bordeaux), Mes 300 Premières Années avec le violoncelliste Alexis Descharmes…

Il est également membre de l’association des Donneurs de Voix, pour laquelle il enregistre nouvelles et romans au bénéfice des personnes mal-voyantes.

Ziad ben Youssef, oud
Pour ce joueur de oud l’intérêt et l’apprentissage de cet instrument a débuté dans sa Tunisie natale auprès de quelques maîtres locaux qui l’ont initié au monde du « Maqam oriental », fondement de la musique orientale au sens le plus large (Héritage égyptien, irakien, turc, arménien…).

Sa culture musicale a été forgée à l’écoute de frères Bashir, Ali Sriti, Farid Ghosn, Anouar Brahem, Saliha, Manolo Sanlucar, Sabicas et bien d’autres… Depuis, il cherche sans cesse à développer un parcours personnel lui permettant d’élargir les frontières de son instrument, sa réflexion porte essentiellement sur les musiques improvisées et la signification des traditions aujourd’hui.

Il développe à l’heure actuelle une musique qui se nourrit des influences flamenca, des musiques de l’Europe de l’est, des musiques contemporaines. Mais l’univers musical éclectique de ce joueur de oud l’invite irrésistiblement à explorer les liens subtiles qui relient la musique, le théâtre et la poésie (participation à des projets de théâtre et Workshops autour « des milles et une nuits » avec le metteur en scène Anglais Tim Supple, et autour de « Saleté » de Robert Schneider avec le metteur en scène Algérien Rida Belghiat, rencontre dans le cadre du projet « Alkamanjati » de comédiens majeurs comme Bjurn Sundquist du Norvège ou Mohamed Bakri de Palestine, plusieurs projets autour ou avec de nombreux poètes comme Pilar Gonzalez España, Mahmoud Darwish, Hallej, Ibn alfarid etc)… et le cinéma (bande son sur le film de Alexandre Medvidkine, la bande originale du film « le tombeau des amants » à l’auditorium du Louvre, Projet « Alkamandjati » autour du film de Marco Dinoi joué dans 9 pays, notamment à l’Auditorium de Rome en Italie…).

Une réflexion sur « Un jour viendra, hommage à Mahmoud Darwich »

  1. Ils meurent mais demeurent
    Parce que c’est écrit
    Parce que c’est dit & répété
    Ils , elles meurent aussi
    Mais demeureront
    Parce que la musique de leurs mots assemblés -tressés- brodés & chantés
    s’envolera quelque part
    Vos luttes ne partiront pas en fumée
    Nos volutes s’en iront en musiques d’ici & d’aileurs.
    Ici & là-bas
    Toujours
    Nous en faisons le pari
    Nous en dirons la bonne nouvelle , et inlassablement lirons vos textes, j’en fais le serment.
    Point de sermon
    Juste des soupirs et sillages .

    Leurs voix ne s’éteindront
    Point …

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