Vapeur

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Vapeur

Comment peut-il être ceci qui n’apparaît pas
Une goûte s’épand
Des territoires du silence sont tachés
Ce que tu es s’enroule dans des couches
de perplexité

Ne te détourne pas
Des dessins où le bleu invite le blanc
ou encore le noir qui multiplie
le vide
(le vide et moi sommes un seul corps)

Tu possèdes ce que tu vois
Un abaissement de la vapeur d’une musique est réparti
entre les branches de chêne

Tes mains en murmurant pensent
à un ambigu qui t’accueille
comme si tu
ne voyais pas auparavant un fleuve porter les eaux de la pluie
vers un sommet que personne n’atteint

À jamais
tu traverseras la vapeur vers le bas
et en chaque moment une palpitation
te rappelle la rosée de l’aurore

Ombre :
au plus lointain il tend la terre
Musique :
dans ses échos les choses bougent
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بُخَـــار

كيْفَ هذَا الّذي لاَ يَبينُ
نُقطةٌ تندَاحُ
أرَاضي الصّمتِ مبقّـعَةٌ
كلّ ما أنتَ ملفوفٌ في طبقاتٍ
منَ الحيْرةِ

لا تلْتفتْ وراءً
رُسومٌ فيها الأزرقُ يستدْعي بَياضاً
أو الأسـودُ الذي يضاعفُ
الفَراغَ
(الفَراغُ وأنَا هيكلٌ واحدٌ)

لكَ مَا تُبصرُ
خفْضٌ من بُخارِ مُوسيقَى يتوزّعُ
أغصانَ شجَرِ الصّفصافِ

يداكَ همساً تفكٍّرانِ
في غامضٍ يستقبـلُكَ
كما لوْ كنتَ
لمْ ترَ من قبلُ نهْراً يحملُ مياهَ الأمطارِ
إلى قمّـة لا أحدَ يبْلُغـهَا
أبداً
ستعْـبرُ البُخارَ إلَى أسْفـلـِهِ
وفي كلّ آنٍ شِبْهُ رفرفةٍ
تذكّرُ بندَاوةِ الفجْرِ

ظلٌّ
يَمُدّ الأرضَ إلَى أبعدَ
مُوسيقى
تتحَركُ في أصدائهَا الأشـيَاءْ

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Mohammed Bennis
Traduction de l’auteur en collaboration avec Rodrigue Marques de Sousa