L’épopée des nus

L’épopée des nus

Ils arrivèrent sombres et nus
Aux portes des villes repues
Le ciel sourd aux étoiles
Les mouettes pour seules compagnies
Et des rêves comme des mirages
Remplis d’or et de défi
Ils échouèrent sur le large des côtes
Où le partage a couleur d’oubli
Où ton nom
Déroule sa houle
Dans les affres du sable humilié sans merci
O vieil océan
Quel gouvernail pour attendrir les vagues
Quelle mer pour recevoir les fleuves et les rivières
Mêler sel et douce source
Sans bois morts
Sans eaux troubles
Mais le limon
Fertile et fraternel.

Tahar Bekri