Tombeau de Mahmoud Darwich

Tombeau de Mahmoud Darwich

Tu disais à la pierre inconsolée
Sur cette terre
Maîtresse de la terre
Il y a ce qui mérite la vie
Le sapin sourd à la prière
Le thym reclus aux frontières de l’oubli
Combien de murs
Combien de fils barbelés
Faut-il détruire pour confier à la colline
Ceux qui confisquent les oliviers
Et séquestrent la lumière
Sombrent dans la cécité du cimetière.

Tahar Bekri

Une réflexion sur « Tombeau de Mahmoud Darwich »

  1. Dis ce que Bon te Semble.
    Bis
    Fais ton choix de lettres.
    Assemble-les que naissent les mots,
    énigmatiques et clairs, et la parole commencera.
    Pose la rhétorique sur la métaphore,
    la métaphore sur l’imagination,
    l’imagination sur ses vœux lointains ,
    le lointain sur le lointain …La cadence naîtra dans la mêlée des images singulières venues de la rencontre du réel et de l’imaginaire rétif.
    Viens-tu d’écrire un poème ?
    Non !
    Trop ou peu de sel dans le vocabulaire,
    un accident a peut-être perturbé l’équilibre de l’équation des ombres.
    Un aigle est peut-être mort au sommet des montagnes. La terre du symbole s’est peut-être allégée
    dans la métaphore et les vents l’ont violée. Elle est peut-être devenue lourde au plumage de l’imagination.
    Ton cœur n’a peut-être pas bien réfléchi.
    Ta pensée n’a peut-être pas ressenti ce qui t’ébranle.
    La poésie est l’épouse du lendemain
    et la fille du passé. Elle campe en un lieu mystérieux entre l’écrit et le dit .
    Viens-tu d’écrire le poème ?
    Non !
    Qu’as-tu donc écrit ?
    J’ai rédigé un cours
    et j’ai abandonné la poésie
    depuis que j’ai connu
    l’alchimie du poème …
    Je me suis retiré !

    Mahmoud Darwich, Palestine
    Ne T’excuse pas
    Traduit par Elias Sanbar
    Editions Actes Sud

    Mahmoud en miroir & échos ,
    Son humour, sa lucidité et finesse manquent .
    Ses « peut-être  » m’ont inspiré un poème ?
    Non !
    Un texte en arabesques baroque qu’il me faut laisser mijoter, car ma pensée commence à ressentir ce qui m’ébranle …
    Et je ne peux le remettre entre toutes les mains .
    Si toutefois les mains aimeraient me lire…

    Véronique C Chastelier

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