Quand la lune colore la ville, le cristal scintille

Olli Heikkonen
©Jussi Puikkoneni

 

Quand la lune colore la ville, le cristal scintille

Quand la lune colore la ville, le cristal scintille
et la boisson aigre pétille.
Le soir répand ses étoiles à la surface des mares.
Une cape de soie s’épanche sur la glace.
Cette vision nous ensorcelle,
nos deux bouches muettes, soufflant la brume.
Telle est l’ivresse sans alcool, infinie griserie au son
des étoiles, un instant de joie aux marches de l’espace,
avec sous nos pieds le fracas des fossiles.
Buvons donc à cette coupe : la pesanteur ne vaut plus,
et la buée de nos bouches peut bien nous cacher.

Traduction : Gabriel Rebourcet

Kun kuu värjää kaupungin, kristalli välkkyy…

Kun kuu värjää kaupungin, kristalli välkkyy
ja poreilee kirpeä juoma.
Ilta ripottaa tähdet lammikoiden pintaan.
Jään ylle leviää silkkinen viitta.
Tämä näky lumoaa meidät
kaksi hiljaista, höyryävää suuta.
Tämä on humala ilman viinaa, umpihumala tähtien soidessa,
tämä on juhlahetki avaruuden laidalla,
jalkojen alla fossiilien kohina.
Siis juokaamme malja: enää painovoima ei päde,
ja höyry saa kätkeä meidät.

© Olli Heikkonen
Extrait de: Jakutian aurinko
Helsinki: TAMMI, 2000
ISBN: 951-31-1785-5

Olli Heikkonen
Finnois
Production audio: 2001, M. Mechner, literaturWERKstatt berlin
Source : Lyrikline

 

 

Une réflexion sur « Quand la lune colore la ville, le cristal scintille »

  1. Quand la lune colore le ciel
    On se plaît à l’ombre scintillante
    Inondant les draps blancs

    Quand le feu colore le ciel
    De jour
    Comme de nuit
    On se hait à la flamme dévorante

    L’odeur des résineux
    feux de tout bois
    Qui nous resteront
    En travers de la gorge
    Âcres.

    On savait combien
    Il est dangereux
    D’être parmi les inflammables

    Le sable n’est d’aucun secours
    La terre tourbe
    Est fourbe
    L’eau pas toujours secourable.

    C’est une incandescence
    Cruelle
    furieuse.

    Seules les étoiles,
    lucioles dans le ciel,
    ouvrent la voie,
    on s’écoute soupirer,
    on s’éprend .
    On se console .

    À l’ombre étincelante de
    La Voie lactée
    Minerve-Sète
    Sète -Minerve
    On rassemble les étoiles avec les étoiles de mer.
    Alors loin des flammes infernales
    On s’écoute dormir
    À la belle étoile.

    Le Généreux
    Et le visage qui dit la vérité .

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