Laisse-moi fuir

Laisse-moi fuir

Laisse-moi fuir
Être libre (Du vent pour mon arbre !
De l’eau pour ma fleur)
Vivre de soi à soi
et noyer les dieux en moi
Ou écraser leurs têtes vipérines sous mon pied.
pas d’espace, dis-tu, pas d’espace
Mais tu ne m’y incluras pas
Même si ta cage est robuste.
Ma force sapera ta force;
Je déchirerai l’obscur nuage
Pour voir moi-même le soleil
Pâle et déclinant, pousse atroce

Dylan Thomas

Traduction d’Alain Suied

Une réflexion sur « Laisse-moi fuir »

  1. Tout est à venir,
    Partir-Revenir
    Rester-Partir
    Fuir de soi vers soi
    Tel est le pourquoi pas ?
    Et ma météo intérieure a rougi .

    Il a plu tout le jour
    Il pleut encore .
    Giboulées de mars en septembre
    L’automne sera indien
    ( Turquoise Amérindien )
    Ou peut-être pas ?
    Et c’est déjà demain
     » Du vent pour mon arbre !
    De l’eau pour ma fleur  »
    Pas entre parenthèse
    Je suis arbre & fleur
    Racines d’ici & là-bas
    Pas si loin
    Pas trop près
    J’ai la fuite en dedans
    Et les mots en dehors,
    Je n’ai pas de plan de carrière
    J’ai des plans sur la comète
    La tête levée vers les étoiles
    Recherchant la Voie Lactée
    Poitrine soulevée
    Expirera un jour
    Inspirera peut-être
    L’autre en fuite de lui même
    Pour une petite musique intérieure
    À saisir au vol
     » Dépression au-dessus du jardin  »
    Chantait Gainsbourg
     » Impression du soleil levant  »
    Si peu levé
    Si introuvable
    Qu’il nous faudra ongles et cheveux criants
    Nous extirper des ondes néfastes
    Des retours en pays natal
    Ici ou là
    Pour en recevoir l’unique sentiment
     » impression du devoir accompli  »
    Mains tenant les mains partantes
    Pour toujours .
    Il demeurera le vague fantôme
    À nourir
    À soigner
    Pas à fuir
    Il a toujours couru beaucoup plus vite que toi.
    C’est un esprit vagabond
    En tes équateurs
    Tu le sais .
    Champion de relai ,
    C’est un esprit virevoltant
    Sans peine ni regret.

    De l’air pour les arborescences
    De l’eau pour les cactées assoiffées
    En ce désert des sentiments .
    Seule la Calune est souveraine
    En attendant leur retour
    Toujours ,
    Impatience
    vibrante de l’attente des silhouettes
    fuselées & élégantes
    Cendrées du ciel
    Reines des nuages .

    Que vienne une nuit
    Une vraie belle nuit noire .

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