Hommage à Aimé Césaire

Jeudi 10 mars – Halle des Chartrons – 20h30
CesaireAu bout du petit matin, les armes de la poésie
Hommage à Aimé Césaire avec Daniel Maximin, Jean-Michel Devésa, Daniel Delas
Accompagnement musical : Francis Fontès

Romancier, auteur de « Tu c’est l’enfance » (récit autobiographique couronné en 2004 par de nombreux prix), poète (L’invention des Désirades, prix Arc en Ciel 2000), Daniel Maximin est aussi essayiste spécialiste de la littérature antillaise et de la question de l’esclavage. Frère spirituel d’Aimé Césaire qu’il a intimement connu pendant plus de 30 ans, il lui a consacré en 2013 un essai majeur « Aimé Césaire, frère volcan » et dirigé l’édition de « Cent poèmes d’Aimé Césaire » (éditions Omnibus, 2009).

Il s’entretiendra avec deux universitaires spécialistes de l’œuvre de Césaire : Daniel Delas, professeur émérite à l’université de Cergy Pontoise rédacteur en chef de la revue Etudes littéraires africaines et auteur de « Aimé Césaire ou le verbe parturiant » (Hachette supérieur) ; Jean-Michel Devésa, professeur à l’université de Limoges, qui a dirigé le numéro de la revue Europe consacré à Aimé Césaire.

La soirée :
– Lectures de textes d’Aimé Césaire par les élèves du Conservatoire d’Art dramatique de Mérignac sous la direction de Gérard David, professeur au Conservatoire.
– Entretien de Daniel Maximin avec Jean-Michel Devésa et Daniel Delas.
– Projection du film de Sarah Maldoror : Eia pour Césaire (2009)

Entrée libre

Musée d’Aquitaine – 16H30

Le même jour, en préambule à l’hommage à A. Césaire, visite commentée par  François Hubert, directeur du musée d’Aquitaine, et par  Rafaël Lucas, maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne, des salles du Musée d’Aquitaine consacrées à « Bordeaux au XVIIIe siècle, le commerce atlantique et l’esclavage. »

Entrée libre sur inscription préalable au Musée d’Aquitaine.

Une réflexion sur « Hommage à Aimé Césaire »

  1. Une très belle soirée nous a été offerte par un Daniel Maximin évoquant la personnalité puissante d’Aimé Césaire qu’il a bien connu en compagnie de Daniel Delas (fin connaisseur de la poésie francophone). Dans une langue d’une très grande beauté il répondait avec chaleur et rigueur aux questions du candide de la soirée, par ailleurs fin connaisseur de la littérature francophone, Jean-Michel Devésa. Creusant la question de la négritude et rappelant le caractère universel de ce concept, Maximin défia les lieux communs et les pensées convenues. Sa parole puissante et très lucide convoqua l’invisible pour mieux appréhender notre réalité contemporaine occidentale abîmée dans le consumérisme et le confort petit-bourgeois dépressif. Le corps, la puissance du désir se confrontent aux éléments et ne craignent pas le déferlement pulsionnel, dans la poétique de Césaire donnée à entendre et non commentée savamment par Daniel Maximin. Le poète Césaire, par ailleurs homme politique lucide (peut-être moins connu que Léopold S. Senghor mais pour moi plus subtil dans sa définition de la négritude) ouvre des horizons d’humanité très utiles à l’heure planétaire des replis identitaires et des reconnaissances frileuses de l’altérité pourtant si nécessaire à la paix. Merci aux organisateurs pour cette belle soirée.

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