
Né à Strasbourg en 1955, Frédéric Pajak est le fils de l’artiste peintre Jacques Pajak. Rédacteur en chef de plusieurs journaux culturels et satiriques, c’est L’Immense Solitude, paru en 1999 qui le fait connaître. Car Pajak y invente une forme originale : le texte et le dessin sont si intimement imbriqués qu’ils doivent se lire ensemble comme mis en miroir. Frédéric Pajak déclare être à la fois peintre et écrivain. En 2000, il met en scène le poète Guillaume Apollinaire dans Le Chagrin d’amour, livre qui procède de la même veine que L’Immense Solitude. En 2001, il publie Humour, une biographie de James Joyce, en collaboration avec Yves Tenret.
Au printemps 2006, il publie un roman chez Gallimard, La Guerre sexuelle. Il édite chez Buchet/Chastel la collection Les Cahiers dessinés, dans laquelle il rassemble des peintres, des dessinateurs et des auteurs de bande dessinée. Il remporte le prix Médicis essai 2014 pour le troisième tome de Manifeste incertain et le Goncourt de la biographie pour le septième consacré à Emily Dickinson, et à Marina Tsvetaieva.
J’irai par les sentiers, sorti en octobre 2021 évoque la redécouverte par l’auteur des destins d’Isidore Ducasse (comte de Lautréamont), Arthur Rimbaud et Germain Nouveau qui ont en commun d’avoir été des poètes jeunes et d’avoir écrit leur œuvre dans les années 1870. Jeunes, ils le furent, et jeunes sont souvent leurs lecteurs d’aujourd’hui qui découvrent la grande poésie au sortir de l’adolescence, au travers de l’école, de rencontres, ou par ouï-dire. Ces lectures vont bouleverser leur vie, au moins momentanément. La figure de Paul Verlaine et celle de Friedrich Nietzsche, alors jeune poète engagé sur le front en septembre 1870, à quelques kilomètres de Charleville-Mezières, traversent ce récit kaléidoscopique où la folie de vivre le dispute à une nostalgie parfois déroutante.